Aujourd’hui, dans ma journée de silence, je suis resté en observation de la nature. Il y avait un peu de soleil, par percées mais surtout du vent. Du vent qui soufflait dans les branches des arbres. Dans les branches du cèdre à coté de moi.

Puis j’ai réalisé que le vent ne soufflait pas de la même façon dans toutes les branches, que celles qui bougeaient le plus étaient celles qui lui offraient le plus de résistance. Et même si le vent était fort, les branches voguaient, dansaient, pliaient mais ne se cassaient pas. 

En y regardant bien,  le cèdre est un arbre tordu, qui pousse, là où le soleil est certes (il en a besoin) mais il pousse « croche », selon ses envies. Pas comme le sapin baumier, qui pousse « drette ». Le cèdre, lui, semble avoir l’air libre de ses choix, de s’adapter au vent et au soleil. C’est sa flexibilité, sa force flexible qui me fascine aujourd’hui.

J’ai moi aussi cette capacité. J’ai ce mouvement inné de suivre mes envies, en respectant les règles pour ma survie. Le cèdre a cette force que je ne soupçonnais pas. Et à regarder ma vie, dans les tempêtes émotionnelles que je peux traverser, ma force peut être de suivre le vent et de me conditionner dans tout les sens, tout en restant intact, entier. Car malgré les gros coups de vents, je pourrai me faufiler et peu bouger, sans résister, tout en poursuivant ma croissance, même tordue…

Chaque courbe de la branche est un vestige, une mémoire du coup de vent qui l’a façonnée…

Le vent est notre ami, porteur de messages et de mouvement. Il nous remue pour nous sortir de notre immobilisme, de notre inertie. Les tempêtes émotionnelles sont là pour remuer les vieux patterns malsains. Ça brasse mais pour une bonne raison : se renouveler.

Le vent souffle sans discrimination. Il ne juge pas. Alors pourquoi devrais-je me juger? Pourquoi ne pourrai-je pas suivre le vente et rester flexible comme le cèdre et continuer et rester qui je suis?

Le jugement est un frein à l’amour de soi…

La nature a ses perles d’enseignement pour nous donner les clés simples à nos problèmes (que nous rendons nous-mêmes complexes d’ailleurs). Il suffit donc de l’écouter, de prendre le temps de le faire. Pour y parvenir, le silence est pour moi un bon moyen. Faire le vide de mes pensés incessantes, revenir à un rythme plus tranquille, ça prend du temps à chaque journée de silence mais la paix de l’esprit n’a pas de prix. 

Merci/Mig8ech le cèdre

Merci/Mig8ech le vent

Merci/Mig8ech à moi de m’être offert ce temps…